Changement climatique : utilisez votre super pouvoir !

Photo de la planète terre

Le 4 avril dernier, le dernier rapport en date du GIEC a été publié. Le GIEC est le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat. C’est un organisme intergouvernemental ouvert à tous les pays membres de l’ONU. Ce rapport met en lumière de façon explicite l’impact de l’activité humaine sur l’environnement, avec pour résultat une hausse des températures des océans et de l’atmosphère, et une fonte préoccupante des glaciers. Mais ces travaux permettent également de mettre en évidence les solutions à appliquer dès maintenant tant à l’échelle individuelle que collective, pour limiter autant que possible l’impact de l’homme sur l’environnement, et réduire le dérèglement climatique. Vous l’aurez compris, chacun d’entre nous peut agir dès maintenant en limitant ses actions au quotidien et permettre à l’environnement, de se reposer et de se ressourcer un peu plus longtemps. L’une de ses actions est aussi facile à mettre œuvre qu’efficace dans les faits : c’est le covoiturage ! Mais d’abord, un peu de contexte…

Photo d'une forêt

Réchauffement : qui est responsable ?

Une responsabilité mondiale

Les informations transmises dans le rapport du GIEC montrent que les actions réalisées par tous les pays du monde ainsi que tous leurs habitants, sont à la sources du réchauffement climatique, avec des conséquences hélas graves.
Le GIEC a donc déterminé des seuils critiques au-delà desquels “un système se réorganise, d’une manière très rapide ou irréversible”. Ces seuils critiques concernent également tous les secteurs tant au niveau de la température mondiale que par les impacts de la destruction de la biodiversité.

Regardons la consommation mondiale : le jour du dépassement est arrivé en juillet 2021. C’est-à-dire qu’après cette date, l’Homme vivait “à crédit” puisque ce dernier avait consommé en 7 mois ce que la Terre peut produire en 1 an. Ceci pousse donc l’Homme à surexploiter des ressources qui n’ont pas le temps de se régénérer, détruisant par la même occasion des écosystèmes entiers.
Dans la continuité de l’analyse de cette consommation, WWF et Sciences et Avenir nous indiquent qu’en 2021, il fallait 1,75 planète Terre pour que tous les besoins des Hommes soient satisfaits pendant un an. Nous devons donc changer nos habitudes de consommation pour des pratiques plus responsables. Certains pays ont également un impact particulièrement important. Par exemple, si nous regardons les Etats-Unis, 5 planètes Terre seraient nécessaires pour satisfaire nos besoins si l’humanité entière vivait comme les citoyens de ce pays.

Photo de la planète terre

Qu’en est-il de la France ?

Aujourd’hui, si nous regardons la consommation des français, celle-ci reste importante. Trop : il faudrait 2,2 planètes Terre pour pouvoir répondre aux citoyens du reste du monde s’ils vivaient comme nous. Lorsque nous regardons, les conséquences de la consommation d’un français sur un an, elle se situe autour de 10 à 11 tonnes d’émissions de CO2, ce qui fait près de 700 millions de tonnes de CO2 émises sur un an pour l’ensemble de la population française.
Dans le cadre du rapport du GIEC, l’objectif est de réduire drastiquement notre empreinte carbone et nos émissions de CO2 pour atteindre une émission maximum de 2 tonnes de CO2 par habitant. Passer de 10 à 11 tonnes d’émissions de CO2 à 2 tonnes d’émission de CO2 n’étant pas une chose simple, il faut donc agir sur différents secteurs de consommation : transport, alimentation et énergie sont les principales thématiques concernées, mais évidemment pas les seules. Jetons un œil sur les détails :

  • Le logement : cela reste secteur majeur d’émissions de CO2 puisqu’il représente 1,6 tonne de CO2 par foyer et par an.
  • Les transports : ils génèrent 2,7 tonnes de CO2 en France en 2019 par habitant chaque année. La voiture représente à elle seule 2 tonnes de CO2 par personne et par an !
  • L’alimentation : la consommation de produits alimentaires représente 2,3 tonnes d’émissions de CO2 en France en 2019. L’une des principales sources d’émissions est la viande, avec près d’1 tonne d’émission de CO2 par an et par personnes.
  • L’énergie : la consommation énergétique quant à elle, est principalement liée à la consommation de Gaz et de Fioul, qui représente à elle seule, 1,1 tonne des émissions annuelles de CO2 par personne sur les 1,9 tonne d’émissions sur ce secteur.

(Sources : Carbone 4 via INSEE).

C’est d’autant plus un défi pour l’Homme car le GIEC prévoit d’ici 2050, que 70 % de la population mondiale résidera dans les grandes villes. Il est donc nécessaire et vital que ces évolutions soient possibles et que de nouvelles méthodes de consommation et de déplacement se développent !

Photo d'un crique en bord de mère

L’usage de la voiture remis en cause

Les transports et la consommation énergétique représentent ainsi les premières sources d’émissions de CO2 en France. Lorsque nous regardons précisément le partage des émissions de gaz à effet de serre, nous avons :

  • Pour les transports en véhicule particulier, 2 tonnes d’émissions de gaz à effet de serre rien que pour la voiture. Lorsque l’on regarde les émissions de CO2 face aux autres modes de transports, nous avons 430 kg pour les déplacements en avion et 130 kg pour les autres modes de déplacement.

L’Agence Européenne pour l’Environnement ainsi que l’INSEE précisent par ailleurs que plus de 60% du trafic routier européen est constitué par l’usage de la voiture alors que les transports ferroviaires ne représentent que 0,5 % du trafic.

Photo d'une auto-route au couché de soleil
  • Chaque trajet, même court, a un impact puisque comme le rappelle l’Ademeune voiture émet en moyenne l’équivalent de 190g de CO2 à chaque km. Le bilan peut vite monter même lorsqu’il s’agit de trajets quotidiens : par exemple, pour un déplacement de 30 kilomètres, les émissions de CO2 peuvent représente près de 6 kg !

Sachez par ailleurs qu’un déplacement en transport en commun produit en moyenne moins de 6 g par km… En laissant votre voiture pour prendre un train ou pour covoiturer, vous allégez ainsi considérablement votre bilan carbone individuel !

Vous pouvez agir !

Hausse des prix du carburant ? Véhicule trop énergivore ? Coût d’entretien trop important ? Ou vous souhaitez tout simplement changer vos habitudes de consommation ?

Toutes les raisons sont bonnes pour que vous vous laissiez tenter par le covoiturage lors de vos déplacements au quotidien. Prenons l’exemple des lignes Covoit’ici de la vallée de Kaysersberg.

Depuis le début de l’année 2021, les lignes de la vallée de Kaysersberg ont ouvert au public et ont su fédérer un grand nombre de covoitureurs au quotidien. Essentiellement utilisées pour les déplacements domicile-travail, ces lignes offrent une alternative économique et écologique à l’autosolisme.
Dans les jours ouvrés de la semaine, la mise à disposition de ses sièges libres permet aux conducteurs de recevoir deux indemnisations (une le matin et une le soir) pour avoir accepté de prendre en charge des passagers vers un arrêt situé sur ces lignes de covoiturage. Nous vous laissons le soin de découvrir toutes nos lignes !

Arrêts covoit'ici de ligne de covoiturage Kayserber Colmar

Si vous êtes prêt à laisser votre voiture au garage et à tenter l’expérience comme passager, vous divisez par 2 les émissions de CO2 de votre trajet et du trajet réalisé par le conducteur. Et en augmentant le taux de remplissage d’un véhicule, il est même possible de diviser par 3 ou 4 la pollution et les émissions de CO2 ! Et si vous restez au volant, c’est bien aussi : vous permettez à des covoitureurs qui n’avaient pas de solution de déplacement de se déplacer au quotidien, et vous créez un lien dans la communauté !

Pas encore convaincu ?

Covoit’ici de la vallée de Kaysersberg, ce sont environ 1 200 covoitureurs pour un total de 12 000 km covoiturés. C’est aussi 1,7 tonne de CO2 évitées depuis l’ouverture des lignes. C’est une solution de déplacement viable au quotidien puisque le temps d’attente moyen aux heures de pointe est de 11 minutes, ce qui reste similaire au temps d’attente d’un bus !
Et dans un cadre plus communautaire, c’est aussi des tombolas, des afterworks et des petits-déjeuners aux arrêts pour échanger le temps d’un instant sur vos expériences de covoiturage. Alors n’hésitez plus, inscrivez vous sur les lignes Covoit’ici pour réduire vos émissions de CO2 tout en découvrant une solution de covoiturage pratique, fiable et très économique !

Comment aller plus loin ?

Qu’est-ce que le GIEC ?

Créé voici plus de 30 ans, le GIEC, le Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’évolution du climat étudie en continu l’évolution du réchauffement climatique. Ils définissent également des solutions qui peuvent permettre de réduire son impact et de revenir à une situation avec des impacts moins importants, voire inexistants selon les cas.
Créé sous l’impulsion des pays membres de l’ONU, le GIEC dispose également d’une instance dirigeante ainsi que d’un parlement afin que les évolutions et autres prises de décisions internes soient votées et appliquées.

Il est composé de 195 pays membres, soit presque la totalité des pays du Monde. Il s’agit principalement d’utiliser l’intelligence collective visant à synthétiser des travaux qui auront été réalisés par l’ensemble de la communauté scientifique mondiale. Pour ce faire, le GIEC est divisé en 3 groupes de travail auxquels s’ajoute un groupe externe, soit la méthode 3+1. 

Le premier groupe s’attèle à évaluer les aspects scientifiques du système climatique et de l’évolution du climat. Le deuxième groupe quant à lui, se charge des questions sur la vulnérabilité des systèmes socio-économique et naturel face aux changements climatiques, vis-à-vis des conséquences négatives et positives de ces changements et les solutions pour s’y adapter. Le troisième groupe détermine et évalue les solutions envisageables pour atténuer et limiter les émissions de gaz à effet de serre. Finalement, le groupe externe détermine un guide méthodologique pour permettre un suivi des émissions de gaz à effet de serre.

En France, un point national permet également au GIEC d’avoir une représentation et un accès à des structures plus importantes grâce à l’Observatoire National sur les Effets du Réchauffement Climatique (ONERC).

Des solutions diverses et variées pour agir dès maintenant !

Tel que vous avez pu le lire précédemment, les rapports du GIEC ne font pas uniquement un état des lieux des impacts du réchauffement climatique et de ce qu’il peut arriver derrière. En effet, le groupe de travail n°3 détermine également les solutions pour pouvoir agir dès maintenant sur la baisse des émissions de CO2.

Les préconisations sur l’usage des transports

Voici ci-dessous, quelques points pour que vous puissiez dès maintenant et au quotidien, agir pour que vos déplacements aient le moins d’impact possible :

  • L’utilisation des mobilités douces :

Tel que vous pouvez le lire, le voir ou encore, le vivre au quotidien, le GIEC ainsi qu’un grand nombre d’états membres font part de la nécessité d’utiliser ces mobilités douces dès que possible. Ainsi, pour un déplacement à courte distance en ville ou à proximité de votre domicile, privilégiez la marche à pied ou encore, l’usage du vélo.
L’INSEE nous informe que 56 % des français utilisent leur véhicule personnel pour se rendre au travail sur un trajet d’une longueur comprise entre 0 et 2 km. Ceci représente près d’un demi kilo d’émission de CO2 et ça peut vite monter à plus de 6 kg d’émission de CO2 sur une semaine !

Alors pourquoi ne pas se laisser tenter par une mobilité douce : c’est gratuit, bon pour la santé et pour l’environnement !

Illustration de 6 personnes à vélo
  • L’utilisation des transports en commun :

Si vous êtes trop loin de votre lieu de travail, laissez-vous tenter par les transports en commun tels que les trains, métros, bus… Et avec rapport entre la capacité de prise en charge de passagers entre un bus et une voiture, vous divisez par 20 la présence des véhicules sur la route.

Ainsi, si vous faites rapidement le calcul, l’environnement sera nettement moins impacté par l’utilisation de bus que par une surprésence de l’usage de la voiture sur nos routes. Le bus permet de limiter l’émission de CO2 par kilomètre et par passager à 30 g de CO2 tandis que la voiture peut, au minimum, se limiter à 109 g de CO2.

Si vous ne pouvez pas vous séparer de votre voiture dans vos déplacements au quotidien, vous pouvez également agir ! En effet, le covoiturage, quel qu’il soit, vous permettra de réduire votre impact en partageant vos émissions de CO2 avec un passager qui n’aurait pas spécialement de solution de déplacement ou qui aurait laissé sa voiture au garage.

  • Consommer de manière intelligente et pérenne :

Il s’agit ici de réduire la consommation, mais aussi de réduire les déchets. En fonction de leur typologie et de leur taille, la pollution des déchets liée aux emballages plastiques peut rapidement atteindre plusieurs mégatonnes de déchets et d’émissions de CO2.
Le GIEC a mis en évidence la capacité d’une économie de 670 millions de tonnes d’émissions de CO2. Aujourd’hui, seulement 3,2 mégatonnes d’emballages plastiques sont recyclés, ce qui représente une économie de 2,1 mégatonnes d’émission de CO2.

  • Baisser drastiquement la consommation des énergies fossiles :

Il s’agit ici, d’un objectif fixé par le GIEC et par un grand nombre d’États de par le monde. Ceci est l’une des premières étapes pour se diriger vers la neutralité carbone des pays membres d’ici 2100 voire 2050 pour certains des pays ayant une plus grande part de responsabilité. 

En France, plusieurs objectifs ont été fixés afin que le processus de neutralité carbone arrive à son terme. Ainsi, en 2030, le but est de réduire de 43 % les émissions de CO2 liées aux énergies fossiles. Le but étant d’atteindre en 2050, la neutralité carbone. Le GIEC signale également qu’il est nécessaire d’agir dès maintenant et drastiquement afin que d’ici 30 ans, les émissions de CO2 atteignent une baisse de 70 % de part le monde. Dans un second temps, ils ont également émis des objectifs face à l’utilisation du gaz, du pétrole et autres énergies fossiles. En effet, le but est d’atteindre une baisse de 45 % pour le gaz et 60 % pour le pétrole.

Photo d'une raffinerie pétrolière

Ainsi, lorsque nous regardons les émissions de CO2 et les objectifs fixés par le GIEC, ceux-ci dépendent de la hauteur à laquelle le réchauffement climatique veut être limité. L’objectif majeur est de +1.5°C à +2°C d’ici 2100.

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